Correspondance familiale : Le point de vue de l'archiviste

Communication de Barbara Roth-Lochner au Colloque organisé par
l'Institut d'Histoire de l'Université de Neuchâtel et les Archives de la Vie Ordinaire
les 27 et 28 mai 2005 à Neuchâtel


Publié dans

La correspondance familiale en Suisse romande aux XVIIIe et XIXe siècles.
Affectivité, sociabilité, réseaux
sous la direction de Philippe Henry, Jean-Pierre Jelmini
aux Editions Alphil

396 p.
ISBN: 2-940235-20-1
Prix: 39.00 CHF , 29.00 € , 39.00 $


L’étude des correspondances et plus largement du phénomène de l’épistolarité est actuellement l’objet d’une grande attention de la part des historiens.
Cette attirance constitue un aspect du retour de l’individu dans un champ historiographique dont il avait été longuement écarté par une histoire très (trop ?) inspirée par les sciences humaines, par leur goût pour la quantification et l’élaboration de modèles statistiquement étayés.
Le succès contemporain de la biographie est une illustration de cette tendance. Parmi les sources nourrissant cette aspiration réactive à une "micro-histoire" plus réaliste et concrète, susceptible de transmettre le frémissement et les hésitations de la vie, les correspondances occupent une place privilégiée.
Les initiateurs de ce colloque et de ce livre ont voulu, par la réunion d’approches monographiques, susciter une réflexion sur l’usage historien des correspondances familiales, principalement à travers l’analyse de l’expression de l’affectivité individuelle, du processus de constitution d’une identité et d’une conscience familiales, des mécanismes de la sociabilité familiale, de la constitution et de l’entretien de réseaux d’échanges et de solidarités.
On s’en tient à la Suisse romande et aux XVIIIe-XIXe siècles, période de généralisation et de transformation des pratiques épistolaires, lesquelles constituent elles-mêmes un objet d’étude.