Georges Palante (1862-1925)
Parmi les auteurs vers lesquels
se tourne régulièrement Palante, on trouve l'écrivain suisse
Henri Frédéric Amiel.
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" Amiel perçoit en souffrance et en angoisse le mystère de l'existence : " Je sens, comme Bouddha, tourner la grande Roue de l'illusion universelle et, dans cette stupeur muette, il y a une véritable angoisse. " Ce pessimisme ne se mue pas en révolte ; Amiel ne dresse pas son moi en face de l'Etre universel, ni en face de la société. " Ayant entrevu de bonne heure l'Absolu, dit-il, je n'ai pas eu l'effronterie indiscrète de l'individualité (Journal intime). " - Et ailleurs : " L'énergique subjectivité qui s'affirme avec foi en soi, qui ne craint pas d'être quelque chose de particulier, de défini, sans avoir conscience ou honte de son illusion subjective, m'est étrangère (Journal intime). " - Amiel a trop peu le sens de l'individualité pour être véritablement individualiste, au sens où nous prenons ce mot. L'individualisme où il se réfugie n'est pas l'individualisme révolté, asocial ou antisocial ; c'est cet individualisme religieux qu'on appelle le mysticisme, par lequel l'individu se retire en lui-même pour y trouver Dieu " (Pessimisme et Individualisme, Folle-Avoine, 1999, page 74).

Né à Blangy-les-Arras, dans le Pas-de-Calais, de parents d'origine belge.
Pensionnaire au collège d'Arras, puis élève au Lycée Louis-le-Grand, à Paris, où il décroche son baccalauréat. Boursier d'agrégation à l'université de Douai de1883 à 1885 ou il obtient sa licence de philosophie.
Professeur de philosophie à Aurillac, Châteauroux, Saint-Brieuc, Valenciennes, La Rochelle, Niort.
Retour au Lycée de Saint-Brieuc où il restera en poste jusqu'en 1925.