INTRODUCTION
Ce petit journal de voyage a été
rédigé par le jeune
Henri-Frédéric, "Fritz", âgé
de 11 ans, à l'intention de son père,
pendant le séjour qu'il fit avec sa mère
à Orlier en 1832 - leurs dernières vacances
communes, sa mère étant
décédée peu après.
Il fait partie d'un paquet d'archives dont l'existence
est restée inconnue jusqu'en mars 2002, date
à laquele la conservatrice des manuscrits de la
Bibliothèque publique et universitaire de
Genève , madame Barbara Roth, a eu la surprise de
recevoir une lettre de Berlin dans laquelle madame
Susanne Behrendt annonçait qu'elle était la
propriétaire d'un Nachlass (fonds d'archives)
Amiel.
Pour quelles raisons ces papiers se trouvaient-ils, au
début du XXIe siècle, au nord de
l'Allemagne ?
Comme son oncle Henri-Frédéric Amiel, Paul
Stroehlin avait fait des études à Berlin.
Il y avait rencontré la jeune Bertha Putzke, qui
devint sa femme en 1894. Après le
décès de son mari, en 1908, Bertha
Stroehlin, quitta Genève pour retourner en
Allemagne, où elle survécut, plus de 50
ans, à son mari. La Tribune de Genève du 10
janvier 1958 nous apprend qu'elle reçut par
l'intermédiaire de la légation de Suisse le
fauteuil de centenaire ! Elle ne s'éteignit qu'en
mars 1962, âgée de 104 ans.
De toute évidence, Bertha avait conservé
une partie des archives de famille Amiel et Stroehlin.
Par voie d'héritage, ces papiers revinrent
à sa parente Madame Behrendt.
La BPU a procédé à l'acquisition de
ce lot de documents inédits, conservés pour
grande partie dans leur classement d'origine, en petits
paquets entourés de rubans et munis
d'étiquettes de la main d'Amiel ou d'un membre de
sa famille. Le petit journal de voyage de Fritz se trouve
maintenant à la BPU au Département des
manuscrits, Salle Senebier, sous la cote Ms.fr.7270.
informations tirées du compte rendu
pour l'année 2002 de la BPU