LES CONDITIONS DE CONSTITUTION DU FONDS AMIEL
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Les Archives Amiel (Henri Frédéric Amiel, l821-188l). se composent de deux lots soumis a des conditions différentes:

1 ) " Le Journal intime, les oeuvres scientifiques, cours académiques et autres ouvrages inédits " remis en don à la. Bibliothèque par Mlle Marie-Françoise Mercier, dépositaire des manuscrits d'Amiel, et le Dr. Jules Gui1lermet, seul neveu survivant, représentant de la famille suivant convention du 24 février 1917.
A teneur de l'art. 4 de la dite convention, ces manuscrits " ne seront mis à la disposition du public qu'à dater du 1er janvier 1950 " Jusqu'à cette date, ils seront renfermés dans un coffre qui ne pourra être ouvert qu'avec l'assentiment unanime de la. Commission… désignée, laquelle aura seule le droit d'en autoriser la consultation et la publication". Le délai fixé pour la mise à la disposition du public a été prolongé au 1er janvier 1981 par une convention additionnelle du 14 septembre 1938.

2.) " La correspondance d'Amiel, les manuscrits littéraires, les travaux de Bernard Bouvier, les papiers Charles Heim " remis en don à la Bibliothèque par MM. Auguste et André Bouvier, le 29 septembre 1943, sous réserve que la consultation de ces manuscrits (exception faite des papiers Charles Heim) sera subordonnée à l'autorisation des donateurs jusqu'au 31 décembre 1963. (voir Arch. Amiel 1 - 75)

H.-F. Amiel est décédé le 11 mai 1881 sans avoir réglé par testament le sort de ses manuscrits. Suivant des " Instructions concernant mes papiers personnels" du 23 juillet 1874, Amiel exprimait le désir " que deux caisses de correspondance soient remises à Mlle Fanny Mercier " .. .. et " que 1'on trouve le moyen de faire une publication posthume de ce que je puis avoir écrit d'utile ou de bon ". Le 23 juillet 1877, il invitait Mlle Mercier à restituer ces manuscrits, après en avoir fait usage " aux enfants de ses sœurs et priait le dernier possesseur de " faire de ces manuscrits dépôt à la Bliothèque ". Enfin, le 22 avril 1881, Amiel rédigeait des instructions " à ne pas déposer au greffe ", c.à d. secrètes et confidentielles dans lesquelles il déclare:

"Je lègue à Mlle Fanny Mercier: 1) ma correspondance; 2) mon journal intime; 3) mes cours manuscrits; 4) mes souvenirs de jeunesse et d'étude. Mais après elle ces papiers feront retour à ma famille".
"Je lègue à M. Charles Ritter: 1) mes notes scientifiques; 2) etc...
Bien que la clause prévoyant le retour à la famille fût juridiquement nulle (le Code civil excluant toute substitution testamentaire), Mlle Fanny Mercier et les héritiers d' Amiel exécutèrent scrupuleusement ces volontés.

Une première édition de "Fragments d'un journal intime, précédés d'une étude par Edmond Schérer", parut en 2 volumes à Genève & Paris en 1883-84. En 1923. Bernard Bouvier publia une "édition nouvelle, conforme au texte original, augmentée de fragments inédits et précédée d'une introduction" en 3 volumes. En 1927, il fit encore paraître "Philine, fragments inédits du Journal intime" avec une introduction d'Edmond Jaloux.

Les manuscrits d'Amiel furent remis à la Bibliothèque conjointement par Mlle Mercier et un représentant de la famille en 1917, à l'exception de la correspondance et des oeuvres poétiques dont Mlle Mercier s'estimait propriétaire en vertu des instructions de 1874 et 1877. C'est pourquoi elle fit don de ces deux dernières catégories de manuscrits à Bernard Bouvier.