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Environnement technique

Force motrice hydraulique - Eclairage - Transports
Automobile - Industrie - Géothermie - Energie solaire

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Ressources bibliographiques

La deuxième moitié du dix-neuvième siècle à Genève voit le début d'une période industrielle particulièrement fructueuse, dont les produits vont passablement transformer la vie des gens en général, et des genevois en particulier.
Henri-Frédéric Amiel en porte témoignage en plusieurs endroits de son journal et de sa correspondance.


MoteurSchmidt



 

  • Force motrice hydraulique à Genève

    A Genève, l'utilisation de la force hydraulique est étroitement liée au Rhône.
    Dès le 6° siècle, des moulins hydrauliques utilisèrent la force motrice du Rhône pour des activités artisanales. Une forme de production d'énergie qui s'étendra sur plus d'un millénaire. Le dernier de ces moulins fonctionne en effet jusqu'au début du 20° siècle. La force motrice du Rhône est initialement destinée à produire directement de l'énergie mécanique, puis de l'énergie hydraulique (eau à haute pression), et finalement de l'électricité. Le passage d'une forme d'énergie à une autre se fait de manière progressive. Le moteur Schmidt, fonctionnait à l'eau sous pression. La transition de la force hydraulique à l'électricité intervient dans la dernière décennie du 19° siècle.
    La machine Abeille
    Avant l'essor de l'industrialisation, un ingénieur architecte breton. Joseph Abeille (1673-1752), construit une station de pompage pour approvisionner les fontaines publiques de la ville de Genève. Elle est installée en 1708 à la pointe de l'lle, non loin de l'unique pont de traversée du Rhône de l'époque. Cette station est équipée de deux roues de 8 mètres de diamètre qui entraînent six pompes. Quatre d'entre elles fournissent une pression de 210 kPa pour la «basse ville», les deux autres produisant une pression de 410 kilo Pascal (kPa) pour la « haute ville».
    La puissance estimée d'une de ces roues est d'environ 3,6 kW. La «machine Abeille» fonctionnera plus d'un siècle, jusqu'à son remplacement par la «machine Cordier» Aujourd'hui encore, il est possible de distinguer dans le lit du Rhône les vestige; des fondations du bâtiment qui l'abritait. Avec l'augmentation du nombre de ses fontaines et l'obsolescence de la machine Abeille, la Ville de Genève décide de la remplacer.
    La machine Cordier
    La réalisation d'une nouvelle installation est confiée à un ingénieur français, Jean-Marie Cordier (1785-1860) L'inauguration de la «machine Cordier» lieu en 1843. Elle est composée de deux roues à aubes de 6 mètres de diamètre et 5 mètres de large, avec une puissance de près de 18,4 kW par groupe, soit près de cinq fois plus que la roue Abeille.
    Cette réalisation favorise le développement du réseau d'alimentation en eau potable Plus tard, l'ajout d'un groupe permet le distribution d'eau à haute pression pour alimenter les moteurs hydrauliques. La machine Cordier était située dans le bâtiment central du pont qui existe encore de nos jours, le pont de la Machine
    Aux alentours de 1880, avec le développement des fontaines publiques et privées et l'introduction de l'eau dans les maisons, le capacités de pompage se révèlent insuffisantes. La Ville construit alors une usine de pompage à vapeur, située sur le quai des Forces Motrices, qui sera démantelée une trentaine d'année plus tard .
    Le pont de la Machine et la centrale de la Coulouvrenière

    Construction dans le lit du Rhône des fondations de la centrale de la Coulouvrenière (1884)

    A la fin du 19e siècle, les variations de niveaux sont sources de conflits entre les cantons de Vaud et de Genève. A tel point que suite à deux inondations catastrophiques, en 1877 et 1879, l'Etat de Vaud intente un procès à Genève, puisque c'est à l'emplacement de l'exutoire que les mesures nécessaires à l'évacuation des crues peuvent être réalisées. En bons voisins, Vaud et Genève signent néanmoins la «Convention intercantonale sur la correction et la régularisation de l'écoulement des eaux du lac Léman» le 1 er novembre 1884. Le Valais y adhère un peu plus tard. Il s'agit bien de «régularisation» et non de «régulation », car les niveaux du lac, fixés au jour le jour, suivent la variation du niveau naturel: plus faibles en hiver et au début du printemps, plus élevés pendant la fonte des neiges, principalement en été.
    En 1882, le Grand Conseil accorde à la ville le droit d'exploiter pendant 90 ans les eaux du Rhône entre la sortie du lac et l'aval du pont de la Jonction. Le Service des eaux de la ville réalise les travaux sous la conduite de Théodore Turrettini (1845-1916). Après avoir fait l'objet d'un chantier titanesque pour l'époque l'usine des forces motrices de la Coulouvrenière est inaugurée le 17 mai 1886. Elle jouera trois rôles majeurs: assurer la production d'énergie sous forme d'eau pressurisée, maintenir le niveau du lac dans les limites fixées par la convention intercantonale et permettre l'évacuation des crues les plus importantes.

    Extrait d'un article de Jean-Luc Zanasco dans Les Cahiers de l'Energie de juin 2006

 

Ampoule Edison


 

  • Eclairage électrique à Genève

    Les premiers éclairages publics fonctionnaient avec des lampes à arc.

    Le 26 juin 1879 HFA découvre l'éclairage électrique de la Place Neuve à Genève - (XI-1094)

    Le 22 octobre 1879, après d'innombrables essais qui témoignent d'une rare détermination, l'Américain Thomas Edison réussit à produire un éclairage durable en faisant passer du courant à travers un filament de carbone, dans une ampoule sous vide.
    En 1883 il cède les droits exclusifs pour la construction et la vente en Suisse à René Thury de la Société d'Appareillage Electrique à Genève (Compagnie de l'Industrie Electrique en 1891, Ateliers de Sécheron en 1918, ABB Sécheron depuis 1969). ( Sécheron, cent ans d'électronique )
    Le Faucigny va préceder Genève, avec La Roche-sur-Foron en 1885 (première en France) et Cluses (20 lanternes posées par Thury à 57.-frs/pièce en 1893)
    La première usine hydro-électrique sur le Rhône verra le jour à fin1895. Une lampe électrique placée près du pont de la Coulouvrenière annonçait la nouvelle conquête réalisée sur le fleuve. Le premier groupe fonctionna pour des essais le 5 février 1896, et le 19 mars on éclairait le grand lustre du Grand Théâtre de Genève.

    Voir aussi > Revue des deux mondes XLVIII-281

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Jeton du Genève-Carouge - Musée du Vieux-Genève


 
  • Les transports urbains à Genève

    Les premiers services urbains d'omnibus à chevaux apparurent à Paris en 1819, et à Genève en 1833.
    La première ligne (précurseur de la ligne 12) reliait la place Neuve et le Rondeau de Carouge.
    Les autres villes de Suisse ne suivirent qu'en 1867 pour Zurich et 1880 pour Bâle.
    Autre première en Suisse, et quatrième en Europe, Genève adopte le rail pour ses omnibus à chevaux .

    Le 19 juin 1862 HFA assiste à l'inauguration du "petit chemin de fer américain" - (IV-747)

    Dès 1877 les chevaux sont remplacés progreessivement par des locomotives à vapeur, pour faire place en 1894 à l'exploitation électrique.
    ......Aujourd'hui encore on ne peut qu'admirer la clarté de vue des pionniers des trams à Genève, lesquels construisirent les premières lignes sur des axes qui, maintenant encore, connaissent le plus gros trafic. Ainsi la ligne Carouge-Moillesulaz, la seule desservie par un tram , assurait en 1976 le quart du trafic total de la CGTE, soit 16.5 millions de voyageurs par an. ( Le Tram à Genève )
    En 2002 le réseau tram des TPG, avec son axe principal Carouge-Moillesulaz, couvre 51% du trafic total.

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Tricycle Thury

 

  • La naissance de l'automobile à Genève

    C'est en 1877 que René Thury et un de ses collègues de travail à la S.I.P., James Nussberger, entreprirent la construction d'un tricycle à vapeur , premier véhicule à moteur qui ait circulé à Genève. Financièrement c'est grâce à un subside d'un étudiant en médecine chevronné de mécanique que le projet put se réaliser. Le salaire de Thury (0,35 Fr. de l'heure) ne pouvait y suffire. Le futur Docteur Batault alloua une somme de 50 Fr. à Thury. Thury et Nussberger construisirent de leurs propres mains, et ceci pendant leur temps libre, tous les éléments nécessaires à ce véhicule. La machine à vapeur à deux cylindres entraînait une poulie fixée en arrière au moyen d'une courroie. Après quelques essais leur véhicule fut amélioré avec l'aide financière de Raoul Pictet dont Thury était le préparateur..... Une nouvelle chaudière, une roue directrice et deux roues maîtresses furent installées. Les roues motrices étaient munies d'un différentiel et le frein était actionné par une pédale. La machine à vapeur développait une puissance de 12 ev., sur la route de Saint-Julien où venait d'être inaugurée la ligne du tramway à vapeur, le tricycle lutta de vitesse avec le tramway. Il atteignit une vitesse maximum de 49 km/h. ( Secheron, cent ans d'électronique )
    La motorisation donna naissance à un nouveau secteur industriel et commercial. En 1893, l'ingénieur Rudolf Egg construisit à Zurich un véhicule à moteur, posant ainsi la première pierre d'une industrie helvétique des voitures de tourisme, dont Genève devint bientôt le second centre. Une trentaine d'entreprises se lancèrent dans l'aventure, vers 1900. La crise économique de 1907-1908, les séquelles de la Première Guerre mondiale et l'importation grandissante de voitures moins chères mirent pratiquement fin à cette activité. Ajax ferma en 1910, Stella et Turicum en 1913, Fischer en 1914, Pic-Pic en 1920 ( Piccard-Pictet & Cie ) et Martini en 1934. (Dictionnaire historique de la Suisse)

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Dynamo

 

  • L'industrie

    La SIP a contribué à faire le lien entre la rayonnante Genève savante du XVIIIe siècle et l’industrie moderne. Ses deux fondateurs, les scientifiques Marc Thury et Auguste De la Rive, ont en effet voulu créer à Genève une entreprise au service des scientifiques et de la recherche. Durant ses premières années, la SIP fabrique essentiellement des instruments de mesure et d’optique : microscopes, pluviomètres, manomètres, pompes pneumatiques, appareils de démonstration, etc. Comme ces articles sont vendus quasiment sans bénéfices, l'entreprise se retrouve très vite au bord du gouffre. Appelé en 1869 à la redresser, Théodore Turrettini diversifie l'activité en se lançant dans la production de biens d'équipement : fourneaux à gaz pour les émailleurs, hydromoteurs, machines frigorifiques, compteurs électriques, etc. Par ailleurs, riche d'un savoir-faire unique en matière de métrologie, la SIP se lance dès 1875 dans la fabrication de mètres étalons et de règles de précision. ..... En 1921, l'entreprise révolutionne la technique d'usinage en lançant la « machine à pointer », une machine capable de percer et d’aléser des pièces avec une précision de l’ordre du micron tout en supprimant les fastidieuses étapes de traçage et de pointage. Plus de six mille « machines à pointer » seront fabriquées jusqu'à la fin des années 1970.

    (Bénédict Frommel & Stéphane Fischer - Musée d'histoire des sciences, Genève)


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1827 Francesco Larderel

 

  • Geothermie

    Le XIXème siècle marque les débuts industriels de la géothermie.
    En 1818 François Larderel exploite les sources géothermique de la région de Volterra en Italie.
    La ville de Larderello lui doit son nom.
    De 1833 à 1841 le premier forage géothermique en France exploite une nappe à 30°C à Grenelle, à 548 m. de profondeur.
    Voir aussi > Revue des deux mondes XLIX - III -902

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1878 Mouchot

 

  • Energie solaire

    C'est en 1774 qu' Horace-Bénédict de Saussure met au point son héliothermomètre à Genève.
    Conçu pour mesurer l'énergie produite par le rayonnement solaire, cet appareil présente toutes les caractéristiques d'un capteur solaire à air actuel, pendant une mesure en stagnation.
    Il faudra attendre la fin du XIXème siècle pour voir se développer de véritables des machines solaires à basse température. De même que quelques applications de production d'énergie mécanique.
    En 1878, le bulletin de l'Exposition universelle de Paris était imprimé sur une presse qui était entraînée par une machine à vapeur dont la chaudière était alimentée par l'énergie solaire.
    Le 24 octobre 1868, Henri-Frédéric Amiel a pu lire dans le Journal de Genève la copie d'une lettre d'Ericsson évaluant le potentiel énergétique du rayonnement solaire:
    "...100 pieds carrés suffisent amplement à produire un cheval vapeur,il s'ensuit que l'on peut établir 64'000 machines à vapeur sur un mille suédois carré."
    Voir aussi > Revue des deux mondes XLVI-III-200

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